Selon les policiers, il y aurait un lien familial entre les victimes et le suspect.
Des accusations de meurtres au deuxième degré ont été portées contre Arthur Galarneau, le jeune homme de 19 ans arrêté la veille sur les lieux d'un triple homicide dans le quartier Rosemont à Montréal.
Les victimes sont Richard Galarneau, Mylène Gingras et Francine Gingras-Boucher. L'homme et l'une des deux femmes son âgés de 53 ans et la troisième victime est âgée de 75 ans.
Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont confirmé qu'il y a un lien familial entre les victimes et le suspect.
Quant à l'accusé, le SPVM a indiqué qu'il n'avait pas d'antécédents judiciaires. Il sera de retour en cour le 11 avril au matin.
L'arrestation d'Arthur Galarneau, filmée par des témoins, s'est déroulée à l'extérieur de l'immeuble.
Le jeune homme, en crise, a été conduit à l'hôpital Santa Cabrini avant d'être transféré au centre d'enquêtes du SPVM.
Vaste périmètre de sécurité
Les policiers avaient découvert à l'intérieur de l'immeuble les corps des trois victimes, portant des traces de violence causées possiblement par un objet tranchant
, avait alors précisé un autre porte-parole du SPVM, Julien Lévesque.
Au lendemain du drame, un important périmètre de sécurité est toujours en place sur les lieux des crimes. Les enquêteurs des crimes majeurs du SPVM et les techniciens en scènes de crime poursuivent leur travail d'analyse sur les lieux du drame.
Les employés et les patients qui se rendent à l'Institut de cardiologie de Montréal, situé en face de la scène de crime, doivent utiliser un autre accès que l'entrée principale.
Cinq homicides depuis le début de l'année
Le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé que les trois corps découverts dans un logement de la rue Bélanger ont été les victimes des troisième, quatrième et cinquième meurtres à survenir sur l'île de Montréal en 2023.
L'événement de vendredi est le troisième drame meurtrier intrafamilial à survenir depuis le début de l'année dans la métropole. Au total, ces crimes ont entraîné la mort de cinq personnes dans des circonstances étrangement semblables.
Dans tous les cas, il s'agit d'homicides commis par de jeunes adultes avec une arme blanche.
Le premier meurtre est survenu le matin du 25 janvier, rue Fullum, dans le centre-est de Montréal. Vers 7 h 22, les policiers ont reçu un appel au 911 de la part d’un homme affirmant que sa mère était aux prises avec son frère qui était alors en crise et en psychose. La dame, dont l'âge n'a pas été précisé, était déjà décédée à l'arrivée des secours. Le SPVM a arrêté plus tard ce même jour son fils, qui avait fui les lieux après les faits.
Le deuxième événement s'est déroulé le 19 février, dans Parc-Extension, où le SPVM avait d'abord été appelé afin d'intervenir dans un logement, rue de Liège, pour une échauffourée armée au cours de laquelle un homme d'une vingtaine d'années avait été blessé par arme blanche. Une femme de 54 ans a été trouvée inanimée dans un appartement voisin. Les policiers ont confirmé qu'il s'agissait d'un meurtre. Une femme de 26 ans a été arrêtée sur les lieux et la police la soupçonne d'être responsable de la mort de sa mère, selon des informations de La Presse.
Rappelons qu'en 2022, il y a eu 41 meurtres sur le territoire couvert par les policiers montréalais.
Avec les informations d'Elyse Allard et de La Presse canadienne