Un article écrit par Radio-Canada

L’Abitibi-Témiscamingue recevra des renforts pour combattre les feux de forêt

Justice et faits divers > Feux de forêt

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a fait le point sur les feux de forêt, mardi à Val-d'Or. Il était accompagné du député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Daniel Bernard, et du député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a fait le point sur les feux de forêt, mardi à Val-d'Or. Il était accompagné du député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Daniel Bernard, et du député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, affirme que les prochaines semaines pourraient être difficiles.

En Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec, 78 feux de forêt étaient actifs au moment d'écrire ces lignes. La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) combattait 13 de ces incendies.

À Lebel-sur-Quévillon, le feu qui inquiétait les autorités à une dizaine de kilomètres de la ville avait ralenti sa progression. Les vents pouvaient toutefois changer de direction.

Les pompiers forestiers tentent aussi de maîtriser les feux de forêt en Abitibi-Ouest. L'incendie se trouvait à environ 7 kilomètres de Saint-Lambert, où l'état d'urgence a été décrété lundi.

Arrivée des renforts

Actuellement, 230 pompiers et une demi-douzaine d’avions sont sur le terrain.

Des équipes du Nouveau-Brunswick et des pompiers auxiliaires viendront prêter main-forte à leurs collègues qui combattent actuellement les feux de forêt. D'ici 5 jours, il y aura plus ou moins 250-260 combattants du feu de plus en Abitibi, a mentionné le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, lors de son passage dans la région.

De l'aide de l'international est aussi sollicitée.

Ça va rester compliqué tant qu’il y aura autant de feux, a-t-il ajouté. On pourrait s’inquiéter encore plus à partir de demain ou après-demain avec des vents du nord-est qui pourraient pousser un peu plus vers les grandes municipalités.

L'Abitibi-Témiscamingue est la région la plus touchée par les feux de forêt au Québec. Les secteurs sous haute surveillance sont Normétal, en Abitibi-Ouest, et Lebel-sur-Quévillon.

Dans les prochaines semaines, ça risque de ne pas être simple. L'avis de fermer vos fenêtres, de faire attention aux activités physiques, ça va être à évaluer chaque jour, mais ça reste qu’on est partis pour un été hors normes.

François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

L'accès aux forêts interdit

M. Bonnardel a ajouté qu’aucun blessé n’a été enregistré en lien avec les feux de forêt. Vous ne pouvez pas pénétrer dans les terres publiques, ce n’est pas le moment d’aller au chalet en ce moment, a rappelé le ministre.

La Sûreté du Québec a effectué une vingtaine de sauvetages. Il s'agit d'opérations susceptibles de nuire au travail de la SOPFEU.

Une grande partie de ces feux sont de cause humaine.

François Bonnardel

La superficie de forêt brûlée dans la province correspond à 4,8 fois le territoire de la ville de Montréal. La qualité de l’air est aussi altérée par les feux et la fumée.

Protection des infrastructures

À Lebel-sur-Quévillon, un incendie s’approchait de la route 113. François Bonnardel indique que la fibre optique pourrait être coupée si le feu traversait la route, ce qui pourrait avoir une incidence sur l’accès à Internet.

Pour les infrastructures, il n’y a pas de cas de force majeure en ce moment, mais on est aux aguets pour s’assurer de sauver nos installations, souligne-t-il.

Les compagnies minières sont également prioritaires, puisqu'elles représentent des moteurs économiques importants.

Évacuations pour une période indéterminée

En Abitibi-Ouest et dans le Nord-du-Québec, environ 5500 personnes ont été évacuées. Certaines municipalités tiennent leurs citoyens sur un pied d'alerte.

À Senneterre, des personnes qui ont quitté leur domicile de Lebel-sur-Quévillon vendredi soir ont hâte de rentrer à la maison, même s’ils estiment être très bien reçus dans le lieu d'hébergement, chez des amis ou de la parenté.

J’ai ma maison et j’ai le Bar L’Atout, mais il faut être optimiste. Je ne vois pas de problèmes avec tous les avions qui s’en viennent, raconte Jean-Pierre Mongrain.

Je reste chez un ami à Senneterre et je suis très bien reçu! Quand on pourra retourner, je vais être content parce que j’ai une maison, je venais de faire mon jardin et il était beau, ajoute son ami Yvon Labonté.

Une citoyenne de Lebel-sur-Quévillon en est même à sa deuxième évacuation en raison des feux de forêt. Julie Paquin a fait ses valises avec sa famille 31 ans auparavant, jour pour jour.