Un article écrit par Érik Chouinard

Un professeur aux propos controversés congédié de l’Université Laval

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L'ancien professeur de l'Université Laval, Patrick Provost

Le professeur au Département de microbiologie-infectiologie et d'immunologie Patrick Provost ne travaille plus à l'Université Laval. Il s’était, entre autres, fait connaître dans les médias par ses commentaires remettant en question l'utilisation des vaccins à ARN messager contre la COVID-19 et avait depuis accumulé les suspensions de l’institution universitaire.

L’Université Laval se garde de commenter davantage, en répondant que le contenu du dossier personnel d’une employée ou d’un employé est confidentiel. Elle ne confirme pas non plus depuis quand la cessation d’emploi est tombée.

Le Syndicat des professeurs de l'Université Laval (SPUL) a déjà contesté le congédiement par voie de grief. On défend ici le principe de liberté académique, plaide la présidente du syndicat, Marie-Hélène Parizeau, sans donner plus de détails.

Patrick Provost s’est fait suspendre plus d'une fois de l’Université. Des audiences en arbitrage sont d'ailleurs en cours depuis plus d'un an pour des griefs contestant cette série de suspensions. La prochaine date d'audience est prévue le 29 avril.

Des propos qui dérangent

Après avoir publiquement tenu ses propos sur les vaccins à ARN messager, des collègues avaient porté plainte contre lui à la direction de l'établissement.

Plus d’une fois, un comité disciplinaire, sous la responsabilité de la direction de l'Université Laval, avait tranché que le professeur avait contrevenu à la Politique sur la conduite responsable en recherche. Le professeur avait fait appel en dénonçant ce qu’il qualifiait de censure.

Le cas du professeur avait alimenté des débats au même moment où l'Université Laval adoptait sa politique sur la liberté universitaire, pour se plier à la Loi québécoise sur la liberté académique.