Un article écrit par Radio-Canada

Sur la piste des wax pens

Société > Drogues et stupéfiants

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Visite à la résidence de Porter.

Les wax pens sont devenus un fléau dans les écoles du Québec. Comment ces vapoteuses à cannabis, illégales au Québec en raison de leur trop forte concentration en THC, se retrouvent-elles entre les mains des jeunes? Enquête s’est mise sur la piste des producteurs de wax pens, qui l’a conduite sur les territoires autochtones des Six Nations, en Ontario, et de Kanesatake, au Québec, où le crime organisé semble profiter d’un flou juridique et d’une paix sociale que personne n’ose troubler.

Il y a des individus criminalisés qui ont le contrôle. Ce sont eux qui détruisent notre communauté à leur profit et commettent ces crimes. Ils viennent ici parce qu’ils savent que Kanesatake est sans loi (lawless). Ils savent que la Sûreté du Québec ou n’importe quelle autre force policière ne fera rien. Et ça, c’est triste. C’est épeurant.

Victor Bonspille

C’est pratiquement un cri du cœur que lance le grand chef de Kanesatake. Victor Bonspille n’est pas du type à aimer l’attention médiatique. Et la situation politique est tendue à Kanesatake. Il se sait contesté au sein même du conseil de bande. Mais il a accepté de nous rencontrer lorsque nous lui avons parlé des wax pens, dont la cote de popularité ne cesse d’augmenter dans les écoles secondaires du Québec et qui sont vendus ouvertement dans plusieurs magasins le long de la route 344 qui traverse le territoire mohawk.

La plupart des magasins, au départ, disaient que ce qu’ils vendaient était médicinal. C’était leur excuse, se souvient-il. De trois ou quatre, selon le grand chef, ces points de vente sont passés à plus d’une trentaine depuis la légalisation du cannabis en 2018.

Au Québec, la limite de THC permise par la loi dans tout produit de cannabis est de 30 %. Les wax pens, qui en contiennent jusqu'au triple, ne sont donc pas vendus à la Société québécoise du cannabis (SQDC) et sont illégaux. Dans les autres provinces canadiennes, ces vapoteuses à cannabis sont légalisées, mais encadrées. Elles sont mises en marché dans un emballage neutre.

Mais ce qui circule à Kanesatake et dans les écoles du Québec, c’est tout autre chose. Les wax pens viennent dans des petites boîtes colorées qui affichent des saveurs de fruits, des personnages ou des logos populaires, alors que la Loi sur le cannabis (fédérale) interdit les emballages attrayants pour les jeunes. La Loi encadrant le cannabis (provinciale), elle, interdit de camoufler le goût et l’odeur du cannabis.

Les wax pens, presque identiques aux vapoteuses à nicotine, sont très simples à utiliser. Des jeunes comme Simon, qui a maintenant 18 ans, l’ont vite compris. Ce n’est pas son vrai nom : il accepté de témoigner de façon anonyme de sa consommation, qui a commencé alors qu’il était mineur.

C'était beaucoup plus simple à fumer. On n'avait pas besoin de rouler. C'était : tu l'as, tu le mets dans ta bouche, tu aspires, c'est correct. On était beaucoup plus défoncés que quand on fumait un joint comme d'habitude…

Les wax pens sont en plus faciles à camoufler. Simon nous en montre un, plus petit qu’un stylo. Ça entre dans n'importe quelle poche. Et c'est un peu comme une vape. Donc, t'as juste à l'aspirer et la fumée va disparaître assez rapidement. Ça ne laisse pas beaucoup d'odeur.

Si bien que les jeunes en consomment à l’école : dans les toilettes, les corridors… même carrément dans leur classe.

C’est ce qu’a fait Léa Jade, 15 ans. Une expérience qu’elle n’oubliera jamais.

L’adolescente savait bien qu’elle ne devait pas se faire pincer avec un wax pen à l’école – encore moins en pleine classe. Mais lorsque des garçons assis près d’elle lui en ont tendu un, elle s’est dit qu’après tout, il ne s’agissait que d’une bouffée et que personne ne s’en rendrait compte.

J’ai eu envie d’essayer comme les autres, se souvient-elle. On était dans le fond de la classe et ça sent beaucoup moins qu'un joint. Les gars avaient leurs vapes et ils en prenaient en classe, les profs ne s'en rendaient jamais compte.

Sauf que lorsqu’elle a pris sa bouffée, une personne responsable est entrée dans la classe et s’est approchée d’elle. Léa Jade a retenu son souffle pour tenter de cacher ce qu’elle venait de faire. Quelques secondes plus tard, elle s’effondrait.

Je suis tombée et je ne sentais plus rien. Je ne sentais même pas mes jambes, mes bras; la seule chose que je sentais, c’est les larmes qui coulaient sur mes joues.

Léa Jade

Léa Jade est immédiatement hospitalisée. Pendant près de cinq heures, elle perd complètement l’usage de ses membres. J'ai eu peur de me réveiller avec des séquelles à vie. J'ai eu peur de rester handicapée, de ne plus pouvoir bouger. Je m'en veux tellement d'avoir pris ça.

Lorsque les wax pens ont commencé à devenir plus populaires, il y a environ deux ans, même les intervenants spécialisés en toxicomanie ne se sont pas inquiétés outre mesure.

Du cannabis, on connaît ça : c'est un concentré de pot pour les plus vieux de ce monde. On se disait : "C'est un mode de consommation qui est différent, mais ne paniquons pas avec ça." Mais la réalité nous a vite rattrapés, raconte Alexandre Vadnais, qui est intervenu auprès de Léa Jade.

Une jeune qui va perdre connaissance, se réveiller à l'hôpital, perdre l'usage de ses membres temporairement. Des jeunes qui se sont mis à nous raconter des choses comme : "J'ai vomi pendant 24 à 48 heures jusqu'à vomir de la bile et ça goûtait la résine.’’ On n'a jamais vu ça auparavant.

C’est arrivé à Simon.

J'ai eu le syndrome de l'hyperémèse cannabinoïde. C'est quand tu as trop de THC dans ton corps. C'est comme une gastro où je vomissais pendant une dizaine de jours sans arrêt. J'ai perdu une quinzaine de livres.

À Gatineau, à Québec, en Abitibi-Témiscamingue, au Centre-du-Québec, les témoignages se multiplient et se rejoignent. La facilité de consommer discrètement du cannabis grâce aux wax pens et leur accessibilité sont au cœur du problème.

Simon nous a fait la démonstration de l'accessibilité de ces produits illégaux. Les résultats sont on ne peut plus clair. Acheter des wax pens est un jeu d’enfant.

Plus besoin d’entrer en contact avec un revendeur dont le numéro de téléphone a été griffonné sur un bout de papier qu’on garde au fond de sa poche. En 2023, pour acheter un produit illégal comme un wax pen, ça se passe sur les réseaux sociaux, comme Instagram ou Snapchat.

Dans la région de Montréal, grâce à une story (une histoire éphémère publiée sur Instagram qui disparaît après 24 heures), Simon a pu entrer en contact avec un revendeur qui, en moins d’une heure, était prêt à lui donner rendez-vous à une station de métro.

Simon a aussi vu le produit en ligne sur un site web. Il a appelé le fournisseur, lui a donné son adresse de livraison et exactement 17 minutes plus tard, le livreur était à la porte avec une trentaine de wax pens dans une boîte. Pas de vérification d’âge, pas de question. Pour 65 $, et sans sortir de l’endroit où il se trouvait, Simon a pu choisir son wax pen, et il avait l’embarras du choix.

Les consommateurs peuvent aussi commander en ligne une vapoteuse à cannabis qui arrivera par la poste dans un colis banalisé. Il suffit d’un clic pour attester qu’on a l’âge légal pour consommer, qui varie d’une province à l’autre.

Simon a aussi tenté l’expérience d’acheter un wax pen à Kanesatake. Là non plus, il ne s’est pas fait demander de pièces d’identité. Et même s’il n’a pas 21 ans, l'âge légal pour acheter des produits du cannabis, en moins d’une heure, il a pu se procurer trois wax pens dans trois magasins différents. Il a même reçu une carte de fidélité et deux joints gratuits en prime. C’est ta première visite, lui a-t-on dit derrière des comptoirs remplis de wax pens, parfois même en boîtes de 50.

Mais comment un produit illégal peut-il être vendu aussi ouvertement?

Sur ce territoire, l’argument pour pouvoir vendre du cannabis se résume à une chose. L’activité serait protégée par un droit ancestral.

La jurisprudence vient nous dire qu'il faut prouver ce droit, nuance toutefois Me Nadir André, avocat spécialisé en droit autochtone. Donc, si quelqu'un qui vend du cannabis ou qui est en possession de produit illégal de cannabis prétend défendre un droit ancestral, les tribunaux canadiens nous apprennent que c'est possible : il faut en faire la démonstration. Mais [...] il n’y a jamais eu cette démonstration-là en ce qui concerne le cannabis et il n'y a pas non plus de décision à cet effet-là.

Pour Me Nadir André, lui-même autochtone, si le test juridique n’a pas été fait, c’est peut-être plus pour des raisons politiques que légales.

Pour l'instant, il semble qu'il y a une paix sociale et qu'il ne semble pas y avoir un besoin nécessairement de s'adresser au tribunal pour régler cette question particulière, explique Nadir André. Le juriste croit que tant qu’un tribunal n’aura pas tranché, la question du droit ancestral demeurera entière. Autrement dit, il y a un flou.

À Kanesatake, particulièrement après la crise d’Oka, ce flou fait en sorte que les policiers n’osent plus intervenir.

La SQ se trouve à 6 kilomètres d’ici, mais ça lui prend 3 heures pour répondre à un appel, raconte Victor Bonspille. Alors des non-membres viennent ici avec leurs vidanges et attirent l’attention sur nous. C’est le travail de la SQ de mettre un frein à ça, mais elle ne le fait pas.

Et comme il n’y a plus de corps policier autochtone à Kanesatake, toutes les conditions sont réunies pour que la porte soit grande ouverte à des individus indésirables.

Il y a des territoires où la police fédérale ou provinciale ne souhaite pas intervenir. C'est la réalité au Canada et au Québec. À partir de là, quand les personnes, les membres des communautés savent que la police, qui est censée appliquer la même loi sur tout le territoire, n'intervient pas, bien évidemment qu'il y a des gens qui se servent de cette occasion-là pour faire du commerce, explique Victor Bonspille.

Et l’occasion d'affaires, on l’a flairée un peu plus à l’ouest.

Pour tenter de comprendre d’où viennent les deux marques les plus populaires dans les écoles du Québec, Drizzle Factory et Gas Gang, il faut se rendre en Ontario, dans la grande région de Hamilton.

Sur papier, Drizzle Factory a l’air d’une simple entreprise fondée en 2021 et qui n’a pas une longue histoire.

Mais en fouillant les adresses et les noms inscrits, c’est tout un organigramme d’entreprise qui se révèle. Et tout gravite autour de son fondateur : Grant Lambo, un individu discret au passé trouble.

En 2012, Lambo a purgé une peine de neuf mois avec sursis pour utilisation frauduleuse d’électricité et production et possession illégales de marijuana en vue d’en faire le trafic. C’est en 2021 qu’il fondera Drizzle Factory, dont le parcours est pour le moins sinueux.

Lambo a été aux commandes de son entreprise pendant une seule journée. Dès le lendemain de sa création en 2021, Drizzle Factory a changé d’administrateur. Elle changera ensuite d'adresse, vendra la propriété qui se trouve à l’adresse du siège social, mais conservera l’adresse d'affaires, puis changera de nom pour ALL PRO EXPOXY. Tout ça en seulement un an. Vous êtes perdus? C’est exactement le but.

Sans commenter ce dossier spécifique, le caporal Danny Paradis, spécialiste du cannabis au Québec pour la GRC, a déjà vu ce type de structure dans ses propres enquêtes : ce serait une signature du crime organisé.

Ce stratagème-là, on l'appelle toile d'araignée. Ce sont des structures d’entreprise vraiment opaques. Elles vont pouvoir donner l'illusion que tout est légitime, mais ce sont vraiment des moyens pour disperser les soupçons dans un univers commercial où il y a d'innombrables compagnies interreliées, où les gens qui les composent échangent leurs rôles et vice versa. C'est vraiment pour brouiller les pistes policières sur le plan des enquêtes.

Simcoe Botanicals, fondée en 2019, aussi par Lambo, est peut-être une entreprise-clé dans la structure autour de Drizzle Factory. En allant sur place, nous voyons une énorme serre sur le terrain. Et un employé vient à notre rencontre : il confirme que du cannabis a déjà été produit ici. Simcoe Botanicals ne se trouve pourtant pas dans la liste des entreprises qui ont une licence fédérale pour la production de cannabis.

Lorsque nous lui posons des questions sur Drizzle Factory, l’employé semble d’abord savoir de quoi nous parlons, mais il se dépêche d’appeler son patron, Grant Lambo. En raccrochant, il ne sait plus rien. Il se limite à nous dire que la production a été faite avec un permis médical.

Sur le terrain, le caporal Paradis a aussi vu des opérations similaires. Le crime organisé utilise grandement les certificats d'inscription pour des productions personnelles à des fins médicales afin de légitimer la production illicite. Mais ces produits, dont le wax, vont se retrouver sur le marché illicite.

À défaut de trouver Grant Lambo à Simcoe Botanicals, nous nous rendons à son domicile. Dans cette résidence d’un quartier familial de Hamilton, ce n’est pas Lambo que nous trouvons, mais un homme qui s’identifie autrement. Il nie le connaître, ainsi que ses entreprises.

Après une vérification sur Internet, nous découvrons que cet homme s’affiche en réalité comme un employé de Simcoe Botanicals. Confronté à son profil LinkedIn, il ne nous donnera aucune explication. Mais quelques minutes plus tard, il fera disparaître de ses réseaux sociaux tout ce qui le lie à Simcoe Botanicals et à Grant Lambo.

Lambo, lui, a raccroché quand nous l’avons joint. Il n’a pas répondu à nos questions.

Une marque qui change de mains

À quelques pâtés de maison de là, toujours à Hamilton, se trouve l'adresse de Jian Tu Tan, celui qui a enregistré l'autre entreprise de wax pens qui nous intéresse, Gas Gang.

Il nous dit qu’il n’a acheté la marque de commerce que par occasion d’affaires, pour vendre de la marchandise comme des vêtements, et nie savoir ce que sont les wax pens.

Des documents à son nom montrent pourtant clairement que Gas Gang est une entreprise de produits de concentrés de cannabis.

Et trois fois au cours des trois dernières années, Jian Tu Tan a non seulement été accusé de possession de cannabis et de cocaïne en vue d’en faire le trafic, mais aussi de possession d’argent provenant de la criminalité. Des accusations qui sont tombées.

Malgré cela, il maintient ne rien connaître de cette industrie. Je veux dire au monde entier que je n’ai rien à voir avec cette marque de commerce.

S’il dit qu’il n’a plus de lien avec la marque, c’est qu’il l’a vendue l’an dernier à un autre individu, Aaron Porter. L’adresse de Porter se situe à Ohsweken, au cœur du territoire autochtone des Six Nations, en Ontario.

À son adresse, qui est aussi celle de la marque de commerce de Gas Gang, nous ne trouvons personne. Il y a des signes de vie, mais on est loin d’une installation industrielle censée mettre en marché une quarantaine de saveurs de wax pen.

Est-ce que l’objectif de cette transaction était de profiter du flou juridique autour des réserves autochtones? Difficile de le vérifier.

Cette adresse a certainement d’autres utilités : elle sert pour une autre entreprise au nom d’Aaron Porter, celle-ci d’importation. C’est par elle que nous trouvons son numéro de téléphone.

Au bout du fil, Aaron Porter ne cache rien. Il nous indique être le propriétaire de Gas Gang. Nous sommes une entreprise autochtone, avec des travailleurs autochtones… des amis, la famille, vous voyez? Dès que nous lui disons que nous sommes journalistes, il met fin à la conversation, sur un ton détendu.

S’il ne semble pas trop importuné par les questions d’une journaliste, c’est peut-être parce qu’il sait qu’il est loin d’être la priorité des autorités policières.

En octobre dernier, au Comité sénatorial permanent des peuples autochtones, qui étudiait la mise en œuvre fédérale de la Loi sur le cannabis concernant les peuples autochtones, le sergent-détective Rob Monteforte, un des policiers des Six Nations appelés à témoigner, l’a dit sans ambages : Nous ne sommes que trois policiers dans notre unité antidrogue et nous consacrons la majeure partie de notre temps au trafic du fentanyl. Par conséquent, nous avons rarement le temps de nous occuper des questions relatives à la Loi sur le cannabis.

Parmi les 635 communautés autochtones du Canada, seule une dizaine tolèrent le commerce du cannabis. Certaines l’interdisent ou le réglementent, souvent parce qu’elles craignent l’infiltration du crime organisé. C’est la voie que veut emprunter le grand chef de Kanesatake.

C’est un de mes objectifs, avant la fin de mon mandat, de mettre en place une réglementation, dit Victor Bonspille. Nous devons remettre Kanesatake sur le droit chemin légal pour que la communauté puisse en bénéficier, tout comme les propriétaires. Je ne veux retirer ses revenus à personne. Plusieurs d’entre nous, dont moi, ont grandi dans la pauvreté. J’espère que le reste du conseil verra les choses comme moi, parce que nous devons mettre en place quelque chose qui sera bénéfique pour tous.

Ni la Sûreté du Québec, ni le ministère de la Sécurité publique, ni même le ministère de la Santé n’ont voulu nous accorder d'entrevue. Ce serait pourtant à eux d’intervenir, croit le grand chef. J’ai appelé les ministres pour leur demander de l’aide. D’autres conseils l’ont fait avant, mais il ne se passe rien.

Ian Lafrenière, le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, a appris la facilité d’accès aux wax pens à Kanesatake lorsque nous l’avons interpellé.

Le crime traditionnel italien et les bandes de motards criminalisés vont agir dans des lieux de grande vulnérabilité. Kanesatake, avec la situation politique toxique qu'on connaît présentement, est un endroit de choix pour les gens de peu de scrupules comme le crime organisé, alors je sais qu’ils sont présents et, malheureusement, c'est au détriment de la communauté.

Mais il reconnaît que le problème tarde à se régler. Je vais accepter de prendre une partie du blâme pour la vitesse. C'est un dossier qui perdure depuis plus 30 ans. Il faut trouver une solution et je continue de dire qu'une solution rapide n'arrivera pas.

Le ministre soutient totalement le grand chef s’il va de l’avant avec une réglementation. Sauf qu'entre-temps, les wax pens continuent d’être vendus à Kanesatake et à proliférer dans les écoles.

Pour Victor Bonspille, le statu quo est inacceptable.

Vous pourriez utiliser l'expression "les yeux grands fermés" parce qu’ils savent ce qui se passe ici. Mais ils refusent d’agir.

Victor Bonspille

Le reportage de Julie Dufresne et de Gabriel Allard Gagnon est diffusé à Enquête le jeudi à 21 h sur ICI Télé. Il est aussi disponible en rattrapage sur ICI Tou.tv.