Un article écrit par Radio-Canada

Une meilleure ventilation pour se prémunir contre le prochain virus

Politique > Politique provinciale

Le NPD présentera prochainement un projet de loi visant à ce que l'Ontario se prémunisse en cas d'éclosion d'un nouveau virus, selon Kristyn Wong-Tam.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Le NPD présentera prochainement un projet de loi visant à ce que l'Ontario se prémunisse en cas d'éclosion d'un nouveau virus, selon Kristyn Wong-Tam.

Le NPD appelle le gouvernement Ford à définir de nouvelles normes de ventilation dans le code du bâtiment, trois ans jour pour jour après le début du premier confinement en réponse à la COVID-19.

Le but du projet de loi privé que le parti compte présenter mardi à l'Assemblée législative est de limiter la propagation des virus transportés dans l'air. C'est un des éléments qui a fait défaut lors de la pandémie de COVID-19 et qui pose un danger continu, a affirmé la porte-parole Kristyn Wong-Tam en conférence de presse vendredi.

Après trois ans de COVID-19, la question n'est plus de savoir si un nouveau virus va éclore, mais plutôt quand cela se produira, selon elle. Nous en savons tout simplement trop pour trouver des excuses pour ne pas être préparés à l'arrivée de la prochaine pandémie apportée par un virus transporté dans l'air.

Aucun parent ne devrait être préoccupé quand il envoie ses enfants à l'école ou à la garderie. Aucune famille ne devrait s'inquiéter de placer son aîné dans des foyers de soins de longue durée en pensant que c'est un piège mortel.

Kristyn Wong-Tam, députée du NPD

Kristyn Wong-Tam a relayé un autre appel lancé plus tôt ce mois-ci au gouvernement provincial visant à refondre les pratiques de la ventilation en intérieur.

Dans une lettre ouverte datant du 3 mars, le bureau de santé publique de Peterborough, à l'est de Toronto, avait déjà réclamé au moins six renouvellements d'air par heure et l'utilisation de filtres HEPA ou de filtres avec une cote MERV 13 dans les systèmes CVC (chauffage, ventilation et climatisation), ce qui correspond aux recommandations de la Société des ingénieurs professionnels de l'Ontario.

Les règles actuelles inscrites dans le code du bâtiment exigent un ou un demi-changement d'air par heure par la ventilation mécanique pour une maison ou un petit bâtiment, selon que l'espace est climatisé en été.

La régulation des températures contre le froid hivernal et la chaleur estivale est d'ailleurs ce qui freine le renouvellement de l'air, reconnaît la présidente du bureau de santé, Kathryn Wilson. Bien qu'il s'agisse également d'objectifs importants, cela peut involontairement entraîner des environnements mal ou sous-ventilés, créant des menaces supplémentaires pour la santé et la sécurité publiques, écrit-elle.

L'amélioration de la qualité de l'air intérieur des espaces que nous occupons est nécessaire et vitale pour contrôler véritablement la propagation du virus SRAS-CoV-2 et d'autres agents pathogènes respiratoires ou aéroportés.

Kathryn Wilson, présidente de Santé publique Peterborough

Kristyn Wong-Tam propose la création d'un groupe d'expertise alliant des ingénieurs, des architectes, des hygiénistes ainsi que des représentants des industries les plus sévèrement touchées par la COVID-19, dont les soins pour aînés et les écoles.

Dans un courriel à Radio-Canada, le ministère des Affaires municipales et du Logement assure que le Code du bâtiment est mis à jour régulièrement pour refléter notamment les progrès technologiques et les recherches d'experts.

Mais pour l'heure, le ministère dit se concentrer sur l'harmonisation du code provincial avec celui développé à l'échelle nationale. Actuellement, le ministère analyse les commentaires des consultations et les dispositions du Code national du bâtiment concernant les normes de ventilation, écrit la porte-parole Nazaneen Baqizada.