Un article écrit par Radio-Canada

Un Calgarien court 7 marathons en 7 jours sur 7 continents

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La première course a eu lieu sur la base antarctique russe Novolazarevskaya le 31 janvier dernier.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
La première course a eu lieu sur la base antarctique russe Novolazarevskaya le 31 janvier dernier.

Munish Mohendroo, un Calgarien, a parcouru le monde au début du mois de février pour entreprendre sept marathons en sept jours sur sept continents dans le cadre du World Marathon Challenge, soit le Défi mondial du marathon.

Il a pris la décision de s’inscrire à cet événement l’année dernière, alors qu’il venait de subir une chirurgie pour un déchirement d'un ligament au genou. J'ai toujours couru de manière amateur, pour garder la forme et pour le plaisir. J'ai donc pensé que lorsque j'aurais 50 ans, je devrais faire quelque chose d'intéressant, explique-t-il.

Il y a eu des moments pendant la course où mon corps m'a détesté [...] mais quand on s’entraîne et qu’on y met du sien, notre esprit nous porte pour le reste.

Munish Mohendroo, marathonien

Aux quatre coins du monde en sept jours

L’événement, qui attire une cinquantaine de participants chaque année, débute généralement en Antarctique. Un avion nolisé les transporte par la suite aux six autres destinations, où ils courent la distance requise de 42,2 kilomètres.

À la fin de l'épreuve, ils auront couru environ 295 kilomètres.

Les athlètes doivent terminer chaque marathon en moins de huit heures, mais la plupart bouclent la ligne d’arrivée en moins de six heures.

La première course a eu lieu sur la base antarctique russe Novolazarevskaya.

Ils avaient prévu un parcours où il suffisait de courir autour de la piste d’atterrissage en glace, mais quand nous sommes arrivés, le temps s'est en quelque sorte dégradé, explique-t-il. Ils ont dû le raccourcir et c'était juste un parcours aller-retour, environ 2 kilomètres à l'aller et 2 kilomètres au retour.

Son meilleur temps (4 heures 41 minutes et 22 secondes) a été réalisé lors de sa dernière course, à Miami. Il a d’ailleurs systématiquement terminé ses courses en dessous de la barre des cinq heures, sauf en Antarctique, où les conditions météorologiques l’ont affecté et il a terminé avec un temps de 6 heures 15 minutes et 17 secondes.

Entre les courses, les conditions de récupération n’étaient pas idéales. Les premiers jours, les longs vols d’avions permettaient de dormir quelques heures, mais lors de la deuxième partie du voyage, les nuits étaient beaucoup plus courtes.

C’est sans compter qu’un mal de ventre s’est propagé parmi les participants. Certains étaient contraints de s’alimenter uniquement d’eau et de fruits pour tenter de mitiger ces problèmes intestinaux.

Vous prenez l'avion, vous courez, vous vous préparez à reprendre l'avion, vous vous changez dans l'avion, vous vous préparez à descendre et à courir le prochain marathon. Votre moment de repos se déroule littéralement dans l'avion ou sur le sol de l'aéroport, partout où vous pouvez trouver de l'espace.

Munish Mohendroo, marathonien

Au-delà d’un exploit sportif insolite, il s’agit également pour lui d’un accomplissement personnel.

« Avec du recul, spirituellement et mentalement, on se sent bien parce qu’on se dit : "Je me suis donné au maximum et je sais maintenant jusqu'où je peux aller" », observe Munish Mohendroo.

Une participation World Marathon Challenge coûte environ 60 000 $. Toutes les émissions de CO2 sont compensées par les organisateurs à travers un partenariat avec la fondation américaine Carbonfund.

Avec des informations de Lisa Robinson et Loren McGinnis