Un article écrit par Radio-Canada

Séparés pendant des décennies, un frère et une sœur réunis à Toronto par un test d’ADN

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Lorsque Dacina Crasnanic et Traian Alexandru ont passé un test d’ADN pour connaître les antécédents médicaux de leurs parents, ils n’avaient jamais envisagé les résultats qu’ils obtiendraient.

Les deux Ontariens d’origine roumaine, adoptés peu de temps après la naissance, ne s’étaient jamais rencontrés avant d’apprendre sur le site 23andMe qu’ils étaient frère et sœur, et qu’ils habitaient à une trentaine de minutes l’un de l’autre.

C'est fou. Pourquoi le Canada? Je pourrais être en Angleterre. Je pourrais être en Allemagne. Je pourrais être en Espagne. Je suis un citoyen européen. Je pourrais être partout, mais je suis ici, s’étonne M. Alexandru.

Les résidents du Grand Toronto, tous deux dans la cinquantaine, ont pris contact sur les réseaux sociaux avant de se rencontrer pour la première fois il y a un peu plus d’un an.

Au début, ça semblait irréel, se remémore Mme Crasnanic. Je savais que c'était réel, mais je n'arrivais toujours pas à y croire.

Depuis, ils tentent de rattraper les décennies perdues.

Des parcours étonnamment similaires

Mme Crasnanic a appris dans la vingtaine qu’elle avait été adoptée lorsqu’elle était enfant. Le directeur d’un orphelinat roumain l’aurait trouvée dans un buisson près de l’édifice.

Elle et son mari ont déménagé au Canada dans les années 90 pour y élever leurs enfants.

Son frère a suivi un parcours semblable, après avoir lui aussi été adopté peu de temps après la naissance.

L’ex-conjointe de M. Alexandru a déménagé à Toronto avec leur fils pour se rapprocher de ses parents. Après des années à faire la navette entre le Canada et la Roumanie, M. Alexandru s’est installé dans la Ville Reine en 2008.

Le frère et la sœur ont chacun un fils nommé Victor. L’un étudie à l’Université métropolitaine de Toronto, alors que l’autre y a obtenu son diplôme il y a quelques années.

Immédiatement, ça a cliqué entre nous, soutient Victor Crasnanic. Il n’y a jamais eu de gêne. C’était naturel.

Les deux jeunes hommes écoutent les mêmes séries télé en plus de partager un amour pour Star Wars et les jeux de mathématiques.

Traian Alexandru dit avoir vécu une dure période d’adaptation après avoir déménagé à Toronto dans la quarantaine.

Pour lui, la métropole s’est révélée un endroit peu propice pour bâtir de nouvelles amitiés, mais retrouver une famille a mis un baume sur la situation.

Trouver sa sœur, ça comble tout, dit-il.

Les deux Ontariens auraient aimé grandir ensemble, mais ils estiment qu’il n’est jamais trop tard pour tisser des liens.

Avec les informations de CBC