« Non, je n'étais pas fatigué », lance Walter Decker, un Ontarien de 99 ans qui a gravi les marches de la Tour CN à pied samedi dernier afin de recueillir des dons pour Centraide. Il était accompagné de son fils, de son petit-fils et de deux de ses arrière-petits-fils.

Ce résident de Hamilton en était à sa troisième ascension des 1776 marches de la tour torontoise (144 étages), une activité biannuelle pour certains organismes de charité.

Cette fois-ci, la famille a recueilli 3000 $ pour Centraide.

M. Decker raconte qu'il a commencé à monter des marches pour s'entraîner il y a plus de dix ans, après la mort de sa femme. Il se sentait « perdu » à l'époque.

[Monter les marches] m'a aidé à faire mon deuil. Chaque personne a sa façon de passer à travers cette épreuve.

Cet aîné monte de 700 à 1200 marches de l'escarpement du Niagara trois fois par semaine. Il fait aussi de 30 à 50 pompes chaque matin en se réveillant.

Sinon, rien de spécial, dit-il en faisant allusion à sa préparation pour l'ascension de la Tour CN, qu'il avait aussi gravie en 2015 et en 2016.

En 70 minutes

Ses proches et lui-même ont monté les marches en 70 minutes et 20 secondes samedi en prenant le temps de s'arrêter à toutes les 60 ou 70 marches. Il ajoute qu'il aurait probablement pu le faire en moins d'une heure s'il n'avait pas fait d'entrevues avec les journalistes en cours de route.

Aucun effet secondaire, pas même fatigué, a-t-il raconté à La Presse canadienne au lendemain de son exploit.

Il ne participera pas à cette activité l'an prochain parce qu'il sera à San Francisco pour le mariage de sa petite-fille. Les années suivantes? Je ne planifie pas trop d'avance [à mon âge], dit-il en riant.

Son conseil : « Ne reportez pas à demain ce que vous pouvez faire aujourd'hui. »