Un article écrit par Radio-Canada

Incendie dans le Vieux-Montréal : une cinquième victime est extirpée des décombres

Justice et faits divers > Incendie

Le toit de l'immeuble s'est effondré lors de l'incendie, de même que les paliers à l'intérieur.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Le toit de l'immeuble s'est effondré lors de l'incendie, de même que les paliers à l'intérieur.

Les membres du groupe de sauvetage technique du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ont découvert le corps d'une cinquième victime samedi en fin d'après-midi, soit plus d'une semaine après la tragédie. Deux personnes manquent toujours à l'appel.

Le groupe de sauvetage technique du SIM a fait cette découverte alors qu'il poursuivait ses recherches à l'intérieur de l'immeuble en se fiant aux esquisses de l'immeuble et aux informations recueillies par les policiers, a précisé l'agente Véronique Dubuc, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Le corps a été confié au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale pour procéder à l'identification de la personne défunte.

Quatre corps avaient déjà été retrouvés plus tôt cette semaine. Deux autres personnes manquent encore à l'appel.

Vendredi, le SPVM a affirmé n'avoir « aucune information » lui permettant de croire que l'incendie a fait des « victimes additionnelles » en plus des cinq morts et des deux disparus déjà recensés.

À ce jour, une seule victime a été formellement identifiée par les autorités. Il s'agit de Camille Maheux, une femme de 76 ans, dont la dépouille a été retrouvée en fin de semaine dernière. CBC/Radio-Canada a néanmoins identifié plusieurs autres victimes de l'incendie, dont Charlie Lacroix, une jeune femme âgée de tout juste 18 ans.

Les flammes ont pris naissance tôt le 16 mars dernier à l'intersection de la rue du Port et de la place d'Youville. La cause du brasier n'a pas encore été déterminée.

De nombreux témoignages donnent à croire que l'édifice n'était pas sécuritaire, mais l'enquête, dirigée par le SPVM, n'est pas encore terminée. Aucune accusation n'a été portée contre le propriétaire des lieux.

La plupart des unités de l'immeuble étant louées par l'entremise de la plateforme Airbnb, l'incendie a relancé tout le débat sur l'encadrement de la location de logements à court terme au Québec.

Montré du doigt pour son inaction dans ce dossier, le gouvernement Legault s'est engagé à durcir sa Loi sur l'hébergement touristique d'ici la fin de la session parlementaire en cours.

Les dirigeants canadiens d'Airbnb ont d'ailleurs été prévenus en personne jeudi que Québec les rendra bientôt « imputables » lors d'une rencontre avec la ministre Caroline Proulx, d'où ils sont ressortis sans émettre le moindre commentaire.