Un article écrit par Pascal Robidas

Sharon Simon la « reine de Kanesatake » visée par une perquisition de la SQ

Justice et faits divers > Drogues et stupéfiants

L'Escouade nationale de répression contre le crime organisé, menée par la Sûreté du Québec, a effectué une opération policière sur le territoire de Kanesatake et à Saint-Jérôme.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
L'Escouade nationale de répression contre le crime organisé, menée par la Sûreté du Québec, a effectué une opération policière sur le territoire de Kanesatake et à Saint-Jérôme.

L'Escouade nationale de répression contre le crime organisé (ENRCO), menée par la Sûreté du Québec (SQ), a effectué une délicate opération policière à la résidence de Sharon Simon, sur le territoire de Kanesatake, mardi.

Celle qui est surnommée la reine de Kanesatake a subi un interrogatoire de la part des enquêteurs de la Sûreté du Québec. La SQ avait un mandat pour fouiller son domicile situé sur le rang Sainte-Philomène à Kanesatake.

Selon nos informations, il s’agit de perquisitions découlant d'une enquête en matière de trafic de stupéfiants, amorcée en janvier 2021, visant un groupe associé aux Hells Angels.

Près de 100 policiers ont ainsi mené huit perquisitions dans des véhicules, des commerces et des résidences à Kanesatake et à Saint-Jérôme.

Toujours en lien avec cette opération policière, la résidence privée du membre en règle des Hells Angels Robert Barletta a aussi fait l'objet d'une perquisition.

Sharon Simon, 65 ans, est considérée depuis longtemps par les policiers comme étant au sommet du crime organisé sur le territoire mohawk de Kanesatake. Ses liens avec les Hells Angels se sont consolidés en décembre 2018 avec le mariage de sa fille, Annie Arbec, avec le numéro un des Hells Angels au Québec, Martin Robert.

Le somptueux mariage avait fait la une des médias de Québecor, en décembre 2018.

Martin Robert avait aussi reçu la visite des policiers à son domicile, en mars dernier.

Sharon Simon a été condamnée en 2007 à 50 mois de prison pour trafic de drogue, blanchiment d’argent, recel et gangstérisme.

Aucune arrestation n'a eu lieu mardi. Les policiers amassaient des preuves afin de procéder éventuellement à des arrestations en matière de stupéfiants.

En plus de la SQ, l'ENRCO compte des policiers du Service de police de la Ville de Montréal, du Service de police de Laval, de la Police provinciale de l'Ontario, de la Gendarmerie royale du Canada et de l'Agence des services frontaliers du Canada.