Un article écrit par Radio-Canada

La Saskatchewan s’apprête à dévoiler son budget 2023-2024

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La ministre des Finances de la Saskatchewan, Donna Harpauer

La ministre des Finances de la Saskatchewan, Donna Harpauer, va dévoiler le budget provincial 2023-2024, très attendu dans plusieurs secteurs, devant l'Assemblée législative mercredi après-midi.

Cette année, les affaires francophones, la santé et l’éducation sont parmi les priorités de la communauté fransaskoise.

Selon le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, il est aussi indispensable que les ententes signées entre le Réseau Santé en français de la Saskatchewan et l’Autorité de la santé de la Saskatchewan soient renforcées pour le bien-être de la communauté.

Du côté de l'éducation, la Fédération des enseignants de la Saskatchewan (STF) appelle le gouvernement provincial à investir au moins 400 millions de dollars dans l'éducation publique.

Selon la STF, les salles de classe sont de plus en plus bondées et on observe un manque criant d'enseignants dans la province. L’organisme affirme qu’il y a 300 enseignants de moins qu'en 2021 et 3800 élèves de plus dans les salles de classe à la même période.

Après avoir projeté un déficit de 463 millions de dollars, le gouvernement provincial a annoncé en août un surplus de 1,04 milliard de dollars pour l'année, soit une amélioration de 1,51 milliard de dollars par rapport au budget déposé en mars 2022.

En octobre dernier, le Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan (NPD) a demandé au gouvernement d'utiliser ces revenus excédentaires pour investir dans des mesures destinées à aider la population à faire face à l’inflation. Le NPD estime aussi que le gouvernement devrait financer davantage les soins de santé publics.

La directrice générale du Réseau Santé en français de la Saskatchewan, Frédérique Baudemont, partage cet avis. Elle ajoute qu'il faut investir encore plus dans le secteur de la santé mentale afin d'embaucher plus de personnel.

Pour Daniel Béland, directeur de l'Institut d'études canadiennes et professeur au département de science politique de l'Université McGill, il y a beaucoup de domaines et de questions qui nécessitent du financement.

D’après lui, malgré le surplus budgétaire attendu, il faut faire preuve de prudence dans les dépenses prévues.