Un article écrit par Julie Marceau

Québec veut revoir le fameux système de cotes « A, B, C, D » des écoles vétustes

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L'été dernier, Radio-Canada rapportait que 53 % des écoles québécoises étaient en mauvais ou en très mauvais état.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
L'été dernier, Radio-Canada rapportait que 53 % des écoles québécoises étaient en mauvais ou en très mauvais état.

Le premier ministre François Legault veut revoir le système qui permet d'établir la cote de vétusté des écoles au Québec. Des cotes A, B, C et D permettent actuellement d'établir si un bâtiment est en bon ou en mauvais état.

François Legault a annoncé mardi matin avoir mandaté son ministre responsable des Infrastructures, Jonatan Julien, pour se pencher sur ce dossier.

Cette nouvelle est survenue au moment où les partis d'opposition et les journalistes questionnaient le premier ministre sur la hausse marquée du nombre de bâtiments en mauvais état. L'été dernier, Radio-Canada avait rapporté que 53 % des écoles étaient en mauvais ou en très mauvais état. Cette proportion atteint les 61 % quelques mois plus tard seulement.

Or, en 2019, le gouvernement Legault avait promis de ramener ce bilan à moins d'une école sur deux, soit sous la barre de 50 %.

Lançant une question hypothétique aux journalistes, François Legault a demandé : Les fameuses cotes, est-ce que ça veut dire qu'une classe est vétuste ou toute l'école?

Selon le premier ministre, étant donné que l'état de vétusté est déterminé en fonction des demandes de travaux de chaque centre de services scolaire, certains pourraient réclamer plus d'argent et gonfler ainsi le portrait.

J'entends toutes sortes de choses sur comment c'est fait, donc je pense qu'il y a encore de l'amélioration à apporter.

François Legault, premier ministre du Québec

Questionné durant l'étude des crédits, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a réitéré, comme l'avait fait son prédécesseur l'été dernier, que l'augmentation de l'indice de vétusté est due à une méthode plus rigoureuse d'inspection des bâtiments.

On part de très très très loin, a répondu Bernard Drainville à la députée libérale Marwah Rizqy, qui lui demandait de détailler les changements effectués.

Bernard Drainville a dit avoir bon espoir que les fortes augmentations prévues au nouveau Plan québécois des infrastructures (PQI), déposé hier avec le budget, donneront les résultats escomptés.

Le gouvernement Legault prévoit investir 22,2 milliards au cours des 10 prochaines années dans le secteur de l’éducation, dont 14,5 milliards seront consacrés au parc immobilier scolaire, c'est-à-dire à la rénovation, à l'agrandissement et au maintien des écoles.