Un article écrit par Radio-Canada

Des « bébés plantes » pour soutenir la recherche en néonatalogie

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« Qui aurait cru qu'il deviendrait si grand, si dynamique, si enjoué », s'exclame Mélanie Grégoire au sujet de son fils. Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
« Qui aurait cru qu'il deviendrait si grand, si dynamique, si enjoué », s'exclame Mélanie Grégoire au sujet de son fils.

Mars rime avec le printemps, mais aussi avec le mois des bébés plantes. Dans le cadre de cette campagne, les Québécois peuvent se procurer de jeunes plantes dont une partie des profits sera versée à la recherche pour les enfants qui naissent prématurément.

L'objectif est de vendre 50 000 de ces végétaux au cours du mois afin d'atteindre le plateau du demi-million de dollars versé en quatre ans.

Cette idée vient de la propriétaire des serres Saint-Élie, Mélanie Grégoire. Son fils Laurent, âgé de maintenant 4 ans, est en pleine forme, mais le début de sa vie n'a pas été facile. Ce dernier est né deux mois plus tôt que prévu.   C'est un petit garçon qui est pétant de santé, aucune séquelle, mentionne sa mère. Il a encore parfois des petits problèmes aux poumons, mais au moins, il est bien vivant.

Le mois des bébés plantes a pris naissance quelques jours après la naissance de Laurent quand j'ai pris conscience que s'il était né 30 ou 50 ans avant, il n'aurait pas survécu à sa naissance. C'est vraiment la recherche qui a permis de le sauver.

Mélanie Grégoire, propriétaire des Serres Saint-Élie.

Après cet événement, Mélanie Grégoire a mis en place cette campagne. Dans ma tête, je faisais ça pour un an seulement. Quatre années plus tard, la population répond toujours à l'appel.

J'aime le parallèle avec le bébé plante et les bébés, explique une cliente, Judith Beaudoin. Le fait que Mélanie ait vécu ça et qu'elle soit dans les plantes, je trouve que c'est un beau parallèle.

J'ai été chanceuse, raconte Lucie Beaulieu. Je n'ai pas eu d'enfants prématurés, mais je veux donner un coup de main aux autres.

Seulement au CHUS de Fleurimont, 400 bébés sont admis en néonatalogie. Selon le Dr Étienne Fortin-Pellerin, 8 % de la population est touchée. Ça touche pas mal de monde autour de nous.

La néonatalité, c'est pas juste la prématurité. Ce sont des enfants qui vont avoir un support respiratoire pendant quelques heures ou quelques jours à la naissance, des enfants qui malheureusement seront infectés à la naissance et ce sont des enfants qui vont manquer d'air à la naissance et qui ont besoin des soins immédiats.

Etienne Fortin-Pellerine, néonatologiste, CHUS de Fleurimont

Les Serres Saint-Élie ont cultivé la moitié des « bébés plantes » vendue partout au Québec. On a plus de 50 000 plantes cette année qui veulent être adoptées. Ça fait quand même une grosse campagne, c’est beaucoup de travail, mentionne Mélanie Grégoire.

Cette quatrième campagne permettra d'aller chercher des subventions importantes

Il faut avoir une implication d'un organisme de bienfaisance dans la communauté civile pour lever des fonds et partir des projets parce que sinon on n'a pas de chance au niveau national