Un article écrit par Marc-André Landry

La lutte contre le racisme à Val-d’Or passe par l’éducation

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La directrice générale du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, Édith Cloutier

La communauté de Val-d’Or sera appelée à lancer un message fort d’unité, du 18 au 22 mars, au cours de la Semaine d’actions contre le racisme.

Pour cette 24e édition, le comité organisateur a prévu une série d’activités dans les écoles du Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois (CSSOB), au Cégep et à l’UQAT.

Le moment fort de la semaine demeure la Marche Gabriel-Commanda, qui s’élancera du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, le 21 mars, à compter de 13 h.

Le rôle de porte-parole a été confié à Maude Goulet, une agente de développement qui accompagne depuis plus de 30 ans les élèves autochtones et leurs familles pendant leur parcours scolaire dans la Vallée-de-l’Or. Elle dit sentir une grande volonté d’agir contre le racisme dans les écoles du CSSOB.

On dit toujours qu’il faut passer par l’éducation pour changer les choses, souligne-t-elle. Les élèves sont très curieux, allumés, par rapport à ça et fâchés quand il y a en a [du racisme]. C’est le fun de travailler avec ces jeunes qui, souvent, vont être capables d’apporter le message à la maison et essayer de changer les choses avec les adultes.

Avancer à petits pas

Pour Édith Cloutier, directrice générale du Centre d'amitié autochtone, Val-d’Or continue d’avancer à petits pas dans la lutte contre le racisme. À ses yeux, la cérémonie de vérité et réconciliation organisée par les Foreurs avant un match, le 30 septembre dernier, est un témoignage frappant de ce progrès.

Mme Cloutier reconnaît cependant que la question de l’itinérance a aussi apporté son lot de messages à caractère raciste envers les Autochtones au cours de la dernière année.

Ce qui compte pour moi, c’est qu’on ne fasse pas du surplace et qu'on ne recule pas. Oui, des événements mettent en relief des réalités sociales qui concernent les Autochtones, comme l’itinérance. Mais c’est un défi de société, non un problème autochtone. Par la sensibilisation populaire et l’éducation, on peut amener les gens à réfléchir au-delà de ce qu‘on voit au premier regard, fait-elle valoir.