Un article écrit par Radio-Canada

Cohabiter avec les coquerelles : cette locataire raconte son enfer quotidien

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Rachel Gerster vit dans un logement abordable de London.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Rachel Gerster vit dans un logement abordable de London.

L'appartement de Rachel Gerster est infesté de coquerelles. En raison du manque d’entretien de son immeuble, cette résidente de London, en Ontario, raconte avoir dû se rendre à l'hôpital trois fois la semaine dernière.

Rachel Gerster habite un logement locatif abordable de la rue Adelaide Nord. Elle explique qu'elle souffre d'asthme et de problèmes de santé mentale qui se sont aggravés au cours des deux dernières années en raison de problèmes persistants dans sa résidence.

C'est l'enfer de vivre ici. J'envisage peut-être même d'acheter une tente pour l’été parce qu'il fait de plus en plus chaud, et je suis tellement désespérée.

Rachel Gerster, locataire

La locataire a mis du ruban adhésif un peu partout chez elle pour attraper les coquerelles, qui seraient apparues pour la première fois il y a deux ans. Ses conduites d’air sont également pleines de débris et de poussière.

L'entretien de cet immeuble de 41 logements, subventionné dans le cadre d'un programme de logement abordable Canada-Ontario, relève de la responsabilité du propriétaire, selon la ville de London.

Un bâtiment qui était bien entretenu

Il fut un temps où le bâtiment était bien entretenu, reconnaît Rachel Gerster, mais elle affirme que récemment, des plaintes au sujet des coquerelles et de la ventilation n’ont pas été prises au sérieux.

Le promoteur immobilier et propriétaire Yossi Lavie, qui possède plusieurs immeubles financés par des fonds publics à London selon des documents de la Ville, a renvoyé toute question à son gérant d’immeuble lorsque CBC l’a contacté.

Ce dernier, Myles MacPherson, note que le problème de coquerelles est liée à l'appartement d’un locataire en particulier. Les locataires doivent faire quelques travaux de préparation, dit-il, ajoutant avoir parsemé les couloirs de pièges.

J'ai communiqué à plusieurs reprises avec ce locataire en particulier pour planifier des pulvérisations et il a refusé, dit M. MacPherson.

La cohabitation avec les insectes a des conséquences sur la santé mentale et physique de Rachel Gerster. Bénéficiaire du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, elle dit recevoir 1200 $, dont 1000 $ qu’elle utilise pour le loyer, ce qui lui laisse 200 $ pour la nourriture et d'autres produits de première nécessité. Ses options de relocalisation sont donc limitées.

Nous sommes en pleine crise du logement. Il n'y a nulle part où aller. Elle prévoit de déposer une plainte auprès de la Commission de la location immobilière si l’immeuble n’est pas traité.

Avec les informations d’Arfa Rana, CBC