Un article écrit par Flavie Sauvageau

Un premier centre éducatif ukrainien ouvre ses portes à Québec

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Un premier centre éducatif ukrainien a ouvert ses portes à Québec lundi. L'objectif est d'aider les enfants d'origine ukrainienne dans l'apprentissage de leur langue maternelle et de conserver des liens avec leur culture d'origine.

Les membres de l’équipe d’enseignants s’activaient lundi matin, dans les locaux du chemin Sainte-Foy, à Québec. Une école de danse en semaine, dont les studios aux grands miroirs deviendront chaque samedi des salles d’apprentissage.

Cours d’écriture, histoire et histoire de l’art, ainsi qu’activité physique, tout sera offert en ukrainien. La mise sur pied de ce programme est une initiative de l’Association ukrainienne Vilni.

Pour nous, c’est très important de préserver notre culture, notre langue, nos traditions et notre religion , explique Oksana Marchyshyn, la directrice du centre, qui compte jusqu’à maintenant une vingtaine d’enfants inscrits.

Les enfants sont nouveaux arrivants ici et pour eux, c’est un petit stress, parce que tout est resté en Ukraine. Et pour une fois par semaine, ils font des activités, jouent ensemble, parlent la langue ukrainienne, c’est important pour nous, poursuit-elle.

Louis-Charles Poulin, dont la femme est ukrainienne, animera quant à lui des activités avec des blocs Lego. Il croit que les cours permettront de combler un besoin.

Les enfants ukrainiens, leurs amis sont loin, c'est difficile pour eux de créer des liens avec d'autres enfants ukrainiens, puis surtout de rester proche de leur culture, de leur langue , explique-t-il.

Connaître l'histoire de son pays natal

On attend depuis beaucoup de temps une école comme ça, confie Mariana Ilchuk, dont la fille est inscrite au programme.

Pour elle, il est primordial de préserver le lien culturel entre sa fille et son pays natal. C'est très important de parler ukrainien, d'apprendre notre culture, notre tradition. Moi je ne suis pas capable de [lui] transférer tout , explique-t-elle.

J'aimerais que ma fille elle sache tout sur notre pays, même maintenant dans ces temps pas faciles

Mariana Ilchuk, mère d’une fillette inscrite au nouveau centre

Nataliia Heveirhian a aussi choisi d’inscrire sa fille Mariia au cours du samedi. On habite ici, mais notre cœur est ukrainien, notre famille, nos traditions aussi. C’est important pour nous que nos enfants connaissent notre histoire, fait-elle valoir.

Je suis vraiment contente parce que, quand j'étais petite, je ne pouvais pas trop savoir notre langue ukrainienne, parce que c'était vraiment difficile , se réjouit quant à elle Mariia.