Angélique Bernard, la Commissaire du Yukon et Isabelle Salesse, la directrice générale de l'association franco-yukonnaise (AFY) reviennent sur l'importance de la Journée internationale de la Francophonie dans un territoire qui semble relativement choyé en matière de protection du français.

Ça représente l’importance d’être francophone dans le monde. Le slogan, c’est 321 millions de voix francophones, donc ça représente l’importance de la francophonie pour le reste du monde, précise Angélique Bernard à propos de la signification de la Journée internationale de la Francophonie.

Pour la première francophone Commissaire du Yukon, même si le fait d’être francophone n'est pas ce qui prime dans son travail, cela fait partie intégrante de la manière dont elle conçoit son rôle.

C’est sûr que je suis francophone dans mon cœur et dans mon âme. Je ne dirais pas que cela influe sur mes décisions, mais cela apporte une couleur francophone au bureau de la Commissaire. J'ai été la première à avoir une assermentation bilingue. Et quand je me suis rendu compte que j’avais signé ma première proclamation officielle pour la Journée de la francophonie avec un sceau officiel seulement en anglais, j’ai fait ajouter Commissaire du Yukon sur le sceau officiel, ajoute Angélique Bernard qui s’assure de toujours faire ressortir la francophonie dans ses fonctions.

Isabelle Salesse reconnaît elle aussi tout le chemin parcouru pour arriver à faire reconnaître davantage le fait français au territoire, bien qu’il reste encore de nombreux défis à relever en la matière.

Il y a des dossiers importants encore pour les prochaines années, ne serait-ce qu’au niveau de la santé, on a encore du chemin à faire même si on a maintenant un centre de santé bilingue, ponctue la directrice générale de l'association franco-yukonnaise (AFY) qui convient toutefois que le gouvernement yukonnais semble généralement à l’écoute des demandes des francophones du territoire.