Un article écrit par Radio-Canada

La Chine s’engage à « collaborer activement » à l’enquête de l’AMA

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Les nageuse chinoises avaient notamment gagné l'or au 4 x 200 m nage libre aux Jeux olympiques de Tokyo, inscrivant en finale un record du monde.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Les nageuse chinoises avaient notamment gagné l'or au 4 x 200 m nage libre aux Jeux olympiques de Tokyo, inscrivant en finale un record du monde.

L'Agence chinoise antidopage (CHINADA) s'est engagée vendredi à coopérer à l'enquête annoncée la veille par l'Agence mondiale antidopage (AMA), en réponse aux critiques sur sa gestion du dossier des 23 nageurs chinois non sanctionnés en 2021 malgré leurs tests positifs.

La CHINADA collaborera activement à l'audit à venir de l'AMA et apportera son aide quand cela sera nécessaire, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La CHINADA avait conclu en 2021 à une contamination alimentaire de ses athlètes.

L'agence chinoise œuvrera en faveur des droits et dans l'intérêt des athlètes propres et pour l'intégrité dans le sport, est-il encore écrit.

Mise en cause, notamment par l'Agence américaine antidopage (USADA) dans cette affaire, l'AMA a annoncé jeudi le lancement sous peu d'un audit de conformité en Chine ayant pour mission d'évaluer l'état actuel du programme antidopage dans ce pays.

Elle a par ailleurs annoncé la nomination d'un procureur indépendant, le Suisse Éric Cottier, chargé d'examiner sa gestion du dossier à l'époque des faits.

La station de télévision allemande ARD et le New York Times ont publié les résultats d'une enquête dans laquelle ils révèlent que 23 des meilleurs nageurs et nageuses chinois ont été déclarés positifs au début de 2021 à la trimétazidine, sans être sanctionnés, même à titre provisoire.

Sur ces 23 nageurs, 13 ont participé aux JO de Tokyo et trois ont remporté des médailles d'or. Il s'agit de Zhang Yufei (200 m papillon et 4 x 200 m nage libre), Wang Shun (200 m quatre nages) et Yang Junxuan (4 x 200 m nage libre).

Entre-temps, en mars 2021, un rapport de la CHINADA avait conclu à une contamination alimentaire.

L'AMA assure avoir géré ce dossier avec la diligence requise, une version qui ne convainc toutefois pas d'autres acteurs du monde de la lutte antidopage.

L'USADA a ainsi réclamé une refonte de l'AMA et une enquête indépendante sur cette affaire.