Un article écrit par Radio-Canada

TikTok bannit les hypertrucages mettant en scène des personnes non connues

Techno > Réseaux sociaux

Le réseau social, propriété d'un groupe chinois, est sous forte pression en Occident.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Le réseau social, propriété d'un groupe chinois, est sous forte pression en Occident.

Le réseau social TikTok a mis à jour ses politiques de modération, notamment en restreignant la publication d’hypertrucages (deepfakes) qui montre des personnes autres que des personnalités publiques.

Les hypertrucages sont devenus très populaires ces derniers mois. On a par exemple vu émerger des vidéos truquées des présidents américains Joe Biden et Donald Trump qui se disputent sur des sujets triviaux, comme les jeux vidéo en ligne.

Ces contenus demeureront permis, tant qu’ils n’enfreindront pas d’autres règles de TikTok, comme celles sur les contenus haineux. Ils devront toutefois être clairement identifiés comme des hypertrucages ou des contenus faux, selon ce qu’on peut lire dans la version mise à jour des règles sur les contenus synthétiques sur le site de TikTok.

Toutefois, la représentation de personnalités privées, c’est-à-dire M. et Mme Tout-le-Monde, est strictement interdite. L’utilisation de l’hypertrucage pour faire la promotion de produits est également dorénavant prohibée. On avait vu, par exemple, une vidéo où un faux Joe Rogan, animateur vedette de balado, vantait les mérites d’un produit pour augmenter la libido des hommes.

Forte pression sur TikTok

L’application, une propriété du groupe chinois ByteDance, est sous forte pression alors que de plus en plus de gouvernements occidentaux l’interdisent sur les appareils utilisés par leur personnel, invoquant des raisons de sécurité nationale, notamment.

On craint que les données de l’application puissent être utilisées par le gouvernement chinois, ou que celui-ci puisse l’utiliser pour des opérations de désinformation ou de manipulation de l’opinion publique.

Washington envisage la possibilité d’interdire l’application sur le sol américain si elle demeure sous propriété chinoise.